PAS DE COMPLICITE AVEC LA TURQUIE ET DAESH

photo action

Devant le Ministère des affaires étrangères en France

La Turquie enferme les combattants et combattantes Kurdes dans Kobane en bloquant les issues nord de la ville, empêchant ainsi les renforts et les approvisionnements en armes.

Depuis début décembre, la Turquie permet a Daesh d’attaquer directement Kobane depuis son propre territoire.

La Turquie a réprimé dans le sang les manifestations de soutien a Kobane : près de 50 morts.

Même si Hollande s’est fendu d’une phrase le 14 octobre disant que la Turquie doit absolument ouvrir sa frontière, tacitement la France est alignée sur l’axe Turquie-Quatar-Arabie Saoudite, qui sont les principaux fournisseurs de l’aide financière et matérielle aux combattants de Daesh.

La position de la France vise a faire de la Syrie un régime Islamiste Sunnite, qui deviendra, en outre une colonie/protectorat des puissances régionales, en particulier la Turquie.

Celle-ci est de loin, la principale puissance militaire et verrait bien la région placée une fois de plus sous la coupe d un nouvel empire Ottoman et un nouveau marché juteux pour les multinationales.

PAS DE COMPLICITE AVEC LE PROJET D’ANEANTISSEMENT DE L’AUTONOMIE KURDE EN SYRIE.

VIVE LA REVOLUTION DU ROJAVA.

Paris, vendredi 31 octobre 2014, Erdogan, n’est pas le bienvenu.

Cet article publié le 4 novembre 2014 par Paris-luttes.infos, relate l’action contre la venue du président turc Erdogan à Paris et donne un aperçu de la manifestation en solidarité avec Kobanê du samedi 1 novembre. 
 

Rassemblement le 31 octobre aux Invalides, à proximité du Quai d’Orsay pour protester contre la venue d’Erdogan à Paris et affirmer le soutien à la résistance de Kobanê. Venu chercher le soutien, acquis, de Hollande à la « zone tampon/d’ occupation « mais aussi renforcer la coopération policière entre les deux états, il était attendu par un rassemblement d’une petite centaine de manifestants-tes.

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A 13h00, les gardes mobiles se positionnent derrière le Quai d’Orsay,

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une demie- heure plus tard, arrivent les civils dans une voiture bleue.

Petit à petit les manifestants-tes sortent du métro Invalides

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déjà décoré d’affiches appelant à la journée internationale pour Kobanê.

Le rassemblement se forme, tandis que flotte un drapeau arménien.

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De nombreuses prises de parole se succèdent, tous-tes ont en tête la mobilisation pour le lendemain.

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Les slogans repris avec vigueur entrecoupe les interventions :

- Kobanê, Résistance !

- Kurdistan, Résistance !

- Vive le Pyd !

- Vive le Ypg !

- Vive la résistance du Rojava !

- Daesh assassin, Erdogan complice !

- Turquie, état fasciste !

- Solution politique pour le kurdistan !

Le lendemain, la mobilisation sera moins importante que souhaitée,

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le cortège n’occupant qu’une seule voie de circulation mais la marée de sucettes restera impressionnante.

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A Filles du calvaire et à République une banderole

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appellera à la manifestation pour Rémi, le dimanche 2 novembre.

Des armes pour la résistance kurde

10632845_881710965187423_4341435713496101175_n-1b9e3-a2a05Depuis près de trois semaines, les combattants des Unités de défense du peuple – qui ne sont pas exclusivement kurdes – (YPG) et des femmes (YPJ) résistent à l’offensive militaire des djihadistes de l’État islamique (EI), avec des effectifs et un armement inférieurs, ils défendent la ville de Kobané avec un courage et une détermination qui forcent le respect.

Malheureusement, ces soutiens et renforts sont loin d’être suffisants. L’assaut des djihadistes sur Kobané bénéficie en effet du fait que la Turquie a verrouillé la frontière et déployé sa police et son armée pour bloquer les renforts, les acheminements en armes et en ressources humanitaires. Aujourd’hui, les djihadistes sont dans la ville. C’est là le résultat tragique de la montée en puissance de l’entité appelée EI, elle-même conséquence de l’effondrement du régime irakien, provoqué par des années de discrimination des sunnites par un gouvernement soutenu sans faille par Obama, des armes déversées aveuglément en Syrie notamment par les états-Unis, mais aussi du soutien apporté par les pétromonarchies du golfe Persique et la Turquie aux divers mouvements armés de l’islam politique en Syrie comme en Irak. Sans compter le million de dollars que la vente du pétrole des puits qu’il contrôle permet à l’EI d’encaisser chaque jour.

La Turquie, loin de venir en aide aux populations menacées par l’avancée de l’EI, fait tout pour affaiblir ou liquider la résistance kurde, qui à ses yeux risquerait de renforcer le poids des Kurdes dans la région, des Kurdes à qui, chez elle, elle a toujours refusé l’autonomie. Après s’être donné un cadre légal pour une intervention terrestre visant « tous les groupes terroristes » présents en Syrie et en Irak, elle conditionne désormais son entrée dans la coalition internationale à la création d’une zone tampon sur le côté syrien de la frontière, placée sous son autorité, prétexte à une occupation de fait des trois cantons qui forment le Rojava. En soutenant cette proposition que les Kurdes récusent, Hollande choisit, par pur opportunisme géopolitique, la pire des solutions pour la résistance kurde.

En effet, la coalition, qui prétend travailler à éliminer les djihadistes, dirigée par les États-Unis et à laquelle l’État français s’est rallié, ne peut ignorer que, pour vaincre l’EI, des frappes de drones et de missiles ne peuvent suffire, qu’il faut absolument financer et armer ceux qui se battent sur le terrain. À savoir, en l’occurrence, les Kurdes. En Syrie comme en Irak, où au mois d’août dernier ils sont intervenus pour sauver des milliers de Yézidis réfugiés dans les monts de Sinjar, ce sont les mouvements révolutionnaires kurdes qui sont en première ligne. Mais le problème, c’est qu’ils le font à leur manière : loin de faire la moindre confiance aux États et aux régimes en place, ils poussent et aident les populations de cette vaste région, kurdes et autres, à se battre, à s’autodéfendre, à s’armer militairement et politiquement, à compter d’abord sur leurs capacités de mobilisation pour protéger leur territoire.

Cette invitation à l’autodétermination et à l’organisation autonome contient un redoutable parfum de liberté, une menace de sécession et d’insubordination, de rupture dans les relations de pouvoir établies (clientélisme, corruption, patriarcat, obéissance à des systèmes de croyances et de transcendances extra-sociales). Et c’est de cela que la coalition arabo-occidentale ne veut pas.
Pour nous, au contraire, cette « menace »-là, c’est notre espoir. L’espoir de voir enfin sortir du chaos moyen-oriental une force susceptible de combattre à la fois l’obscurantisme religieux et l’option militaire qui, depuis des décennies, sont le lot des populations de la région. L’espoir de voir renaître des mouvements de résistance aux pouvoirs établis, porteurs d’émancipation. Déjà, l’offensive de l’EI à Kobané a provoqué une formidable mobilisation des Kurdes en Turquie (violemment réprimée : 22 morts annoncés) et dans la diaspora : manifestations dans des villes d’Europe, rassemblements de milliers de personnes sur la frontière, infiltration de plusieurs centaines de volontaires pour défendre la ville. De notre côté, nous pouvons et nous devons nous mobiliser pour apporter un soutien clair à ces mouvements de résistance, en relayant leurs revendications et en aidant à l’expression des forces d’émancipation dont ils sont porteurs.

Anarchistes solidaires de la résistance du Rojava/Kurdistan
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